Cette nuit, la mairie, la maison de verre du peuple, lieu privilégié de la vie démocratique locale, a été incendiée.

Victime de la violence des émeutiers, l’hôtel de ville a subi de furieux assauts avant que les assaillants ne pénètrent par effraction en brisant les vitres et systèmes d’ouverture. Après avoir été saccagé, le bâtiment public a été ravagé par les flammes. L’ampleur des dégâts n’est pas encore complètement évaluée mais le bâtiment est touché dans sa structure et inquiète fortement les élus comme la direction générale.

Nous saluons l’intervention des forces de police, des pompiers et le travail des élus mais aussi celui des agents qui se sont mobilisés pour faire face à ce drame.

La mort tragique du jeune Nahel nous touche tous. La vérité et la justice doivent être rendues quant à ces faits, comme pour tout heurt survenu lors des embrasements qui ont fait suite à cet événement. Mais en aucun cas, ces faits ne justifient ces violences urbaines.

Le service public de proximité, le patrimoine de ceux qui ont peu ou n’ont rien, a été pris pour cible de manière intolérable. “Le service public n’est pas désincarné. Ce sont des hommes et des femmes qui le font vivre, c’est un esprit qui l’habite.” disait Gabriel de Brogli. Ce sont aujourd’hui ces hommes et ces femmes qui sont attaqués. Et c’est aujourd’hui la population de Mont-Saint-Martin qui en subit les conséquences : État-civil, mariages, naissances, urbanisme, activités scolaires et culturelles, santé et aide sociale… Ce sont les saintmartinoises et les saintmartinois qui vont être pénalisés, et, malheureusement, les plus vulnérables, de manière encore plus forte.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes. Et nous affirmons notre volonté constante du vivre ensemble, de faire ville ensemble, unis, face aux violences.

Serge De Carli
Maire de Mont-Saint-Martin
Président de le l’Agglomération du Grand Longwy
Conseiller Département de Meurthe-et-Moselle