Fête Nationale 2024
Les festivités nationales se sont déroulées dans des conditions optimales samedi 13 juillet au parc municipal Frédéric Brigidi. Les comités des fêtes épaulés par les élus, avec la participation des services de la ville en amont, ont organisé et tenu les stands où étaient notamment distribués lampions et bâtons lumineux.Les animations : sculpteur de ballons et Bulles géantes ont enchanté le public et les enfants, et DJ Roxks a animé l’événement, rythmé par les interventions de l’Harmonie Municipale, de l’allocution de Monsieur le Maire Serge De Carli* et du feu d’artifice particulièrement impressionnant en cette année 2024.
Le lendemain dimanche 14 juillet, les élus étaient rassemblés sous la conduite de l’adjoint au Maire Patrick Lot pour une cérémonie au monument aux morts et à la paix, avec les porte-drapeaux et les organisations patriotiques.
*Discours de M. le Maire Serge De Carli
13 juillet 2024
« Madame, Monsieur, Chers Amis de Mont-Saint-Martin et d’Ailleurs !
Chaque année, à l’occasion de la fête nationale, nous avons pris l’habitude de réfléchir, ensemble, à la République, à ses valeurs, à ses principes, à son fonctionnement.
Nous avons tous en mémoire que, dans une République, la liberté de chacun est protégée par la loi. Nous savons tous que l’égalité des droits fonde l’acceptation de la règle commune. Nous savons aussi que, sans fraternité, les deux premières valeurs peuvent être mises en difficultés.
Car, enfin, cet autre, si différent de nous et pourtant si semblable, mérite notre respect comme nous exigeons de lui la réciproque. Nous savons bien tous, surtout ici, sur cette terre d’accueil et de brassage, au fond, que les partis de la haine qui attisent la colère de notre voisin différent sont les fossoyeurs annoncés de la République.
Et puisque nous vivons en France, que nous avons encore cette chance, cette chance de vivre dans un pays magnifique où est née la République moderne, alors oui, malgré les difficultés réelles, malgré les frustrations, conservons au fond de nous-même l’espérance de l’optimisme.
Ceci est essentiel à un moment de notre histoire où souvent beaucoup veulent tout, tout de suite… de la queue frisant l’émeute pour le dernier téléphone portable, aux amis multipliés à l’infini par la magie de Facebook jusqu’à la vie intime jetée en pâture sur internet… les exemples, hélas, ne manquent pas.
Rabelais disait : « Et toute la règle tenait en cette clause : fais ce que tu voudras ! Parce que les gens libres, bien nés, bien éduqués, vivant en bonne société, ont naturellement un instinct, un aiguillon qu’ils appellent honneur et qui les pousse à agir vertueusement et les éloigne du vice ».
L’honneur, me direz-vous, que vient faire l’honneur là-dedans ?
L’honneur, c’est d’abord dans l’attitude, dans le comportement des hommes et des femmes, c’est le gardien des valeurs de la République.
Être homme d’honneur (ou femme d’honneur), c’est savoir que ma liberté s’arrête où commence celle des autres.
Être homme d’honneur, c’est respecter l’Egalité et ne pas mépriser l’autre.
Être homme d’honneur, c’est le respect de la parole donnée, c’est le respect des promesses faites, c’est le respect de l’Autre, dans la fraternité, c’est la dignité préservée de l’individu tel qu’il est et pas tel qu’on le souhaite, être homme d’honneur c’est toujours privilégier ce qui rapproche, ce qui rassemble à ce qui éloigne et divise les individus…
L’honneur, ce « besoin vital de l’âme humaine » tel que le définit Simone Weil, qui savait par expérience ce dont elle parlait (elle qui figure dans la galerie de portraits sur la fresque de la Résistance), nous devons le défendre chez nous comme chez les autres : l’honneur des pauvres, l’honneur des anciens, celui des enfants, des malades, des étrangers, des différents.
C’est l’aiguillon de la lutte contre le racisme, c’est le ferment permanent qui permet l’éclosion des valeurs de la République.
De Gaulle avait ce sens-là, lui qui nous a sauvés du bruit des bottes…
Jaurès avait ce courage aussi et son assassinat a entrainé la suite que l’on sait…
Mais il n’y a pas que les grands hommes, il y a tous « les petits, les obscurs, les sans-grades », eux qui conservent toute leur vie la dignité que l’honneur leur dicte : la grand-mère d’à côté, le gamin rouleur de mécanique mais qui l’aide à porter ses courses, l’enseignant pour lequel il ne sera pas dit qu’un gosse parte sans savoir lire… plein, tout plein d’hommes et de femmes, dignes, bâtis à l’honneur et à la République, qui ne réclament rien, qui ne demandent rien, et à qui on doit, au fond, tant de choses.
Car, ne nous y trompons pas, si leur honneur est en cause, ils ne cèderont rien. Ces hommes et ces femmes ne cèderont pas, ils ont fini par faire des résistants, ils sont restés des militants, ils sont restés des « engagés pour la République et ses valeurs ».
A la question, « comment écrivez-vous honneur ? », ils répondent : au singulier !
Comme Victor Hugo qui disait : « On dit de moi que je suis un homme bizarre et que j’ai le goût du singulier. C’est vrai, toutes les fois où je songe à ces mots : liberté, grandeur, dignité, honneur, je préfère le singulier au pluriel.
Et c’est bien, là aussi, une part du problème de la vie selon la République, beaucoup trop l’écrivent au pluriel… plus d’honneurs, plus d’argent, plus de pouvoirs, de fanfreluches quitte, pour cela, discrètement (ou pas), à dénigrer, à détruire, à trahir, à calomnier, à vivre de forfaiture et de prétention.
Tous ces rats qui rêvent de fromage encore plus gros, toujours plus gros… dont les prétentions n’ont d’égal que la sottise mais pas toujours… il y a de l’intelligence, aussi, parfois, … mais il leur manquera toujours la modestie, l’humilité du travailleur, du militant, du gestionnaire, du fonctionnaire et le courage dans l’adversité que ceux qui pratiquent ont acquis, peu à peu, presque sans s’en douter. Ceux-là mêmes qui savent que l’honneur se développe par l’Education, se soutient par les principes et se fortifie par l’exemple.
Ces hommes et ces femmes, bâtis d’honneur et de République, sont des exemples, au sens d’illustrations, du chemin à suivre. Ainsi la préservation de la République est assurée.
Depuis 45 ans, l’honneur de notre ville, l’honneur de Mont-Saint-Martin est d’être resté ce qu’elle est, une ville populaire, jeune, respectueuse des autres, une ville terre d’accueil, de dynamisme et de développement, une ville terre de culture qui parle aux autres, une ville belle, rebelle et solidaire dont comme vous tous, et malgré les difficultés que nous ne masquons jamais, je suis particulièrement fier et passionné.
Cette ville l’a encore montré, et de quelle manière, lors du scrutin législatif des 30 juin et 7 juillet derniers.
Oui, Mont-Saint-Martin est une digne fille de la République !
Vive la Liberté ! Vive l’Egalité ! Vive la Fraternité ! Vive la République ! Vive Mont-Saint-Martin ! »
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